#RESPIRATORMTL

Le Sino est fier de présenter l’exposition #RESPIRATORMTL,
Dans le monde du street art et du graffiti, il n’est pas rare de voir des œuvres d’art qui émergent d’objets usagés ou recyclés. On peut souvent voir des canettes de peinture, des sneakers, des jouets, des vêtements, des wagons en papier carton et d’autres objets personnalisés par des artistes d’envergure internationale. Dans ce cas, cette exposition propose principalement de «recycler» les respirateurs usagés et / ou contaminés, en les transformant en œuvres d’art.
Bien que l’exposition se déroule au milieu d’une crise sanitaire dans laquelle l’utilisation du masque est obligatoire, elle n’a pas pour principal but de porter réflexion sur le «masque pour contrer le COVID» ou la maladie. C’est plutôt le «respirateur», couramment utilisé par les graffeurs et les artistes urbains dans les grandes productions, le protagoniste. L’exposition vise à «personnaliser» de manière artistique l’objet «respirateur» utilisé par les graffeurs ou les artistes urbains pour se protéger les gaz d’aérosols.
Les respirateurs ne sont pas des équipements de sécurité à bas prix, mais ils sont facilement contaminés et ne protègent pas comme ils le devraient après un certain temps. A la fin de leur vie utile ces objets se retrouvent à la poubelle, ce qui est dommage car ce sont des objets chers et intéressants en apparence. Voilà donc l’origine de cette grande exposition.
L’unité et la cohérence de cette exposition sont générées par «le respirateur». Cet objet est le point d’origine que 30 artistes ont utilisé pour créer un objet d’art en trois dimensions. Les pièces artistiques ont été créées avec une liberté totale et absolue et sont le produit de la créativité et de l’ingéniosité de chaque artiste. Les artistes, pour leur part, n’ont pas été choisis en fonction de leur démarche. Ils ont répondu de leur plein gré à un appel ouvert publié en ligne.
Il est vrai que certaines lignes directrices ont été données pour l’élaboration des pièces, mais à la fin, les masques qui ne pouvaient pas se conformer à ces lignes directrices ont également été exposés: dans chaque cas, plus de poids a été donné à la créativité des artistes et à la démocratisation.
L’exposition est divisée en trois sections: L’exposition principale est celle des respirateurs comme «objet d’art». Pour celle-ci, les «respirateurs recyclés» étaient principalement utilisés, mais pour ceux qui n’avaient pas de respirateurs à leur disposition, la possibilité d’utiliser différents matériaux pour l’élaboration a été donnée. La participation de l’artiste Smoluk a été très importante dans cette section. Depuis qu’elle a proposé de fabriquer des respirateurs en carton pour les artistes qui voulaient les personnaliser. Des sculpteurs céramistes, des artistes de l’impression 3D, etc. ont également été invités pour donner de la diversité à l’exposition.
Dans les deuxième et troisième sections, le thème du respirateur est conservé, mais si dans la première section le respirateur devient une toile, dans les sections deux et trois, la toile devient un respirateur, ce qui lui donne une connotation différente. Les interprétations des artistes de cette section sont très diverses et vont d’une toile, un haut relief, des modèles, etc. à l’imitation d’ un respirateur.
L’objectif principal d’organiser une exposition de groupe, en privilégiant la diversité, le recyclage et la sortie de la zone de confort, était aussi un prétexte pour faire face à ces froides journées d’hiver dans lesquelles les artistes vivent enfermés.
Organiser une exposition d’art collective est quelque chose que tous les artistes devraient faire. Créer des liens, voir l’esthétique derrière l’unité et la muséographie sont aussi un art.
Je remercie particulièrement: Tous les artistes qui m’ont soutenu pour mener à bien cette idée. Au Sino pour l’espace et la confiance. À Smoluk pour sa gentillesse et son soutien aux artistes. Et à Francisco parce qu’il est toujours disponible pour m’aider avec mes idées les plus folles.

PAS TROP FRET

 

Le Sino est fier de présenter l’exposition PAS TROP FRET, qui souligne les pratiques de Snok et Acek en identifiant leurs tendances créatives. S’étant fixé des paramètres étroits tels les couleurs ou le format afin de produire une exposition unie, ce qui transparaît dans les interstices de leurs oeuvres autrement semblables est en quelque sorte l’essence de leurs pratiques propres. Lorsque l’on peint à l’extérieur, les exigences des matériaux, du support et du temps mènent souvent les gens à faire des oeuvres qui se ressemblent. Il y a alors un certain niveau d’uniformité dont personne ne s’échappe. Ce qui distingue un artiste d’un autre, quoiqu’apparent à l’intérieur d’un milieu, ne semble souvent être qu’un caprice aux yeux du public général. Ce qu’une exposition comme PAS TROP FRET offre est la chance d’observer ces caprices d’artistes à l’état pur, où aucun nombre de contraintes ne peut les limiter à l’uniformité. Il est commun de peindre dehors entre amis avec des couleurs et des supports prédéterminés et les pairs sont habitués de voir quel type de différences émerge dans ce type de situation. Qu’arrive-t-il alors lorsque l’on prend cet exercice et l’amène avec soi au studio? C’est la question à laquelle répondent ces deux artistes dans cette exposition où la complicité et l’individualité façonnent chacune les oeuvres à leurs façons.